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Condylomes

Condylomes

Qu’est-ce qu’un condylome ?

 

Les condylomes sont des lésions cutanées contagieuses dues à des virus (les papillomavirus ou HPV). L’infection par HPV est extrêmement fréquente et peut se manifester sous la forme de condylomes plans ou de verrues en relief, qui se localisent au niveau anal comme au niveau génital ou buccal.

La transmission du virus est fréquemment – mais pas systématiquement - de nature sexuelle. Les condylomes peuvent siéger autour de l’anus mais aussi dedans ;

un examen systématique du canal anal par anuscopie est donc nécessaire.

Une consultation avec un dermatologue ou un gastroentérologue est toujours nécessaire.

Quand et pourquoi opère-t-on les condylomes ?

 

En cas d’échec du traitement médical ou de l’application d’azote liquide qui ont pu éventuellement être tentés selon la taille ou la localisation des lésions, les condylomes anaux pourront être détruits de façon physique par électrocoagulation au bistouri électrique

. Le but de la destruction de ces lésions est, d’une part de supprimer des lésions disgracieuses, d’autre part de limiter les risques de contamination de partenaires sexuels et enfin de prévenir le risque d’évolution vers un cancer de l’anus lié à certains types de HPV.

Le risque de récidive est cependant élevé : de l’ordre de 30% après une première intervention en l’absence d’infection VIH et de 60% chez les patients séropositifs VIH. Plusieurs interventions peuvent être nécessaires pour venir à bout de cette infection. Seul un suivi régulier permet d’obtenir la disparition complète des lésions.

La chirurgie s’intéresse donc aux lésions étendues. L’intervention se fait donc au bloc opératoire sous anesthésie générale, en ambulatoire.

Le temps de cicatrisation dépend de la taille et du nombre de condylomes et est de 4-8 semaines.

Aucune dépilation, ni lavement n’est nécessaire.

Parfois un traitement laxatif doux devra être débuté la veille afin de faciliter la première selle après l’intervention.

Une paire de bas de contention devra être portée le jour de l’intervention jusqu’au lendemain.

Risques/complications

 

-    Juste après l’intervention, une rétention urinaire passagère (difficultés à uriner) est possible pour laquelle le traitement médical suffit le plus souvent mais qui peut nécessiter le recours à un sondage temporaire. Ceci est dû à l’anesthésie locale complémentaire, réalisée pendant l’intervention, pour diminuer les douleurs au réveil.

-    Hémorragie postopératoire, rare (moins de 5%) pouvant nécessiter une reprise opératoire en urgence. De ce fait, il faut vous abstenir de tout voyage lointain ou en avion pendant les 3 semaines suivant le geste

-    Infection en regard de la cicatrice, rare.

-    Retard de cicatrisation, voire fissure anale.

-    Des douleurs postopératoires plus intenses que prévues peuvent imposer d’intensifier le traitement médicamenteux.

-    Comme pour toute chirurgie, des complications générales sont possibles : phlébite, embolie pulmonaire...

Consignes post-opératoires

 

-    Pour faciliter la cicatrisation, il faut avoir une hygiène correcte après chaque selle (eau+savon simple suivi d’un séchage de la plaie par tamponnement doux) et appliquer la pommade Bétadine quotidiennement (1-2 fois par jour) jusqu’à la cicatrisation complète. Il n’est pas nécessaire de recourir à une infirmière.

-    Pour diminuer les douleurs, une ordonnance pour le traitement antalgique vous a été remis en consultation pour que vous puissiez le prendre dès votre retour à domicile. Respectez bien les consignes qui y sont écrites. Si les douleurs ne sont pas soulagées malgré le traitement maximal, contactez votre chirurgien ou consulter votre médecin.

-    Après une intervention de chirurgie proctologique, les douleurs des premiers jours peuvent entrainer une appréhension pour aller à la selle, ce qui peut engendrer une constipation. Cette dernière rendra plus douloureuse l’émission de selle et ralentira la cicatrisation. Pour éviter cela :

-    Le traitement laxatif doux (Lansoyl) débuté la veille de l’intervention devra être poursuivi environ 7-10 jours si vous êtes constipé et/ou si l’émission de selle est douloureuse. Par contre, si vous présentez une diarrhée, il faut diminuer les doses voire arrêter le traitement.

-    En revanche, si au bout de 48-72h après l’intervention, vous n’êtes pas allé à la selle, vous pouvez prendre le laxatif plus fort prescrit sur l’ordonnance (Transipeg) dont la durée et la dose seront à adapter suivant le transit. SI malgré cela vous êtes constipé, contactez votre chirurgien.

-    Diminuer vos activités physiques (sport, bricolage, jardinage…) et le port de charges lourdes (+ de 5kg) pendant 2-3 semaines. Il est quand même recommandé de marcher normalement dès le lendemain de l’intervention car cela favorise le transit et diminue les douleurs.

-    Un arrêt de travail peut être nécessaire après l’intervention et la durée sera déterminée en consultation avant l'intervention selon votre travail.

-    Il n’y a pas de régime alimentaire spécifique. Il faut avoir une alimentation qui permet de ne pas être constipé.

-    Vous devrez porter les bas de contention jusqu’au lendemain de l’intervention.

-    Vous pourrez reconduire 48h après. Vous pourrez être limité par vos douleurs.

-    Une consultation de contrôle avec votre chirurgien est prévue 1 mois après l’intervention, parfois avant. Mais pour tout problème, votre chirurgien reste disponible dans l’intervalle.

D’un point de vue pratique 

 

- Au terme de la consultation avec votre chirurgien, l’indication de l’intervention sera décidée.

Si l’intervention se fait sous anesthésie générale, une consultation avec un médecin anesthésiste est obligatoire. Dans certains cas, une évaluation au préalable par un cardiologue est nécessaire.

-    Après les différentes consultations, il sera décidé si vous serez hospitalisé en ambulatoire (entrée le matin, intervention et sortie le soir) ou en conventionnel pour une nuit ou plus.

-    Les consignes de jeûne et de prise de vos médicaments vous seront expliquées en consultation d’anesthésie.

-    Si vous êtes fumeur, il est recommandé d’arrêter l’intoxication. Les patients fumeurs ont plus de risque d’infection, cicatrisent moins bien et peuvent présenter des complications lors de l’anesthésie.

Après l’intervention, vous serez surveillé en salle de réveil puis vous retournerez dans votre chambre. Votre sortie sera validée après accord de l’anesthésiste et la visite de votre chirurgien.

Vidéos :  À venir

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