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Marisques

Marisques

Qu’est ce qu’une marisque ?

 

Certaines excroissances de chair peuvent être constatées au niveau de l’anus. Celles-ci peuvent être en rapport avec un remaniement cicatriciel en relief : on parle alors de marisque. Les excroissances peuvent aussi être le témoin d’une inflammation chronique ou d’une fissure anale (capuchon). Elles peuvent être l’expression d’un glissement du tissu hémorroïdaire de l’intérieur de l’anus.

Quand opère-t-on une marisque ?

 

Les marisques proprement dites sont habituellement non inflammatoires et non douloureuses. Cependant, elles peuvent être source d’une gêne à une bonne hygiène intime, être responsables d’irritation à l’effort ou de démangeaisons. Dans ces situations, il peut être indiqué de les enlever. Les marisques ne sont pas des polypes, elles ne présentent pas de risque de dégénérescence cancéreuse ou de complication. En conséquence, on ne traite que celles qui sont jugées vraiment gênantes.

Le traitement des marisques repose sur l’ablation de l’élément en relief. Ce geste est réalisé sous anesthésie générale, voire locale, en ambulatoire. La plaie formée par l’ablation de la marisque est habituellement de petite taille. Elle peut néanmoins s’étendre parfois dans le canal anal. Elle est en règle superficielle et ne concerne que la peau.

 

Les sphincters de l’anus ne sont pas exposés au moment du geste chirurgical. La plaie est refermée par des fils de suture mais ceci est fragile.

Le temps de cicatrisation dépend de la taille de la marisque et est de 3-4 semaines.

Aucune dépilation, ni lavement n’est nécessaire.

Un traitement laxatif doux devra être débuté la veille afin de faciliter la première selle après l’intervention.

Une paire de bas de contention devra être portée le jour de l’intervention jusqu’au lendemain.

Risques/complications

 

-    Juste après l’intervention, une rétention urinaire passagère (difficultés à uriner) est possible pour laquelle le traitement médical suffit le plus souvent mais qui peut nécessiter le recours à un sondage temporaire. Ceci est dû à l’anesthésie locale complémentaire, réalisée pendant l’intervention, pour diminuer les douleurs au réveil.

-    Hémorragie postopératoire, rare (moins de 5%) pouvant nécessiter une reprise opératoire en urgence. De ce fait, il faut vous abstenir de tout voyage lointain ou en avion pendant les 3 semaines suivant le geste

-    Infection en regard de la cicatrice, rare.

-    Retard de cicatrisation.

-    L’ablation d’une marisque péri-anale n’expose pas à un risque d’incontinence.

-    Des douleurs postopératoires plus intenses que prévues peuvent imposer d’intensifier le traitement médicamenteux.

-    Comme pour toute chirurgie, des complications générales sont possibles : phlébite, embolie pulmonaire...

Consignes post-opératoires

 

-    Pour faciliter la cicatrisation, il faut avoir une hygiène correcte après chaque selle (eau+savon simple suivi d’un séchage de la plaie par tamponnement doux) et appliquer la pommade Bétadine quotidiennement (1-2 fois par jour) jusqu’à la cicatrisation complète. Il n’est pas nécessaire de recourir à une infirmière.

-    Pour diminuer les douleurs, une ordonnance pour le traitement antalgique vous a été remis en consultation pour que vous puissiez le prendre dès votre retour à domicile. Respectez bien les consignes qui y sont écrites. Si les douleurs ne sont pas soulagées malgré le traitement maximal, contactez votre chirurgien ou consulter votre médecin.

-    Après une intervention de chirurgie proctologique, les douleurs des premiers jours peuvent entrainer une appréhension pour aller à la selle, ce qui peut engendrer une constipation. Cette dernière rendra plus douloureuse l’émission de selle et ralentira la cicatrisation. Pour éviter cela:

-    Le traitement laxatif doux (Lansoyl) débuté la veille de l’intervention devra être poursuivi environ 7-10 jours si vous êtes constipé et/ou si l’émission de selle est douloureuse. Par contre, si vous présentez une diarrhée, il faut diminuer les doses voire arrêter le traitement.

-    En revanche, si au bout de 48-72h après l’intervention, vous n’êtes pas allé à la selle, vous pouvez prendre le laxatif plus fort prescrit sur l’ordonnance (Transipeg) dont la durée et la dose seront à adapter suivant le transit. SI malgré cela vous êtes constipé, contactez votre chirurgien.

-    Diminuer vos activités physiques (sport, bricolage, jardinage…) et le port de charges lourdes (+ de 5kg) pendant 2-3 semaines. Il est quand même recommandé de marcher normalement dès le lendemain de l’intervention car cela favorise le transit et diminue les douleurs.

-    Un arrêt de travail peut être nécessaire après l’intervention et la durée sera déterminée en consultation avant l'intervention selon votre travail.

-    Il n’y a pas de régime alimentaire spécifique. Il faut avoir une alimentation qui permet de ne pas être constipé.

-    Vous devrez porter les bas de contention jusqu’au lendemain de l’intervention.

-    Vous pourrez reconduire 48h après. Vous pourrez être limité par vos douleurs.

-    Une consultation de contrôle avec votre chirurgien est prévue 1 mois après l’intervention, parfois avant. Mais pour tout problème, votre chirurgien reste disponible dans l’intervalle.

D’un point de vue pratique 

 

- Au terme de la consultation avec votre chirurgien, l’indication de l’intervention sera décidée.

Si l’intervention se fait sous anesthésie générale, une consultation avec un médecin anesthésiste est obligatoire. Dans certains cas, une évaluation au préalable par un cardiologue est nécessaire.

-    Après les différentes consultations, il sera décidé si vous serez hospitalisé en ambulatoire (entrée le matin, intervention et sortie le soir) ou en conventionnel pour une nuit ou plus.

-    Les consignes de jeûne et de prise de vos médicaments vous seront expliquées en consultation d’anesthésie.

-    Si vous êtes fumeur, il est recommandé d’arrêter l’intoxication. Les patients fumeurs ont plus de risque d’infection, cicatrisent moins bien et peuvent présenter des complications lors de l’anesthésie.

-    Après l’intervention, vous serez surveillé en salle de réveil puis vous retournerez dans votre chambre. Votre sortie sera validée après accord de l’anesthésiste et la visite de votre chirurgien.

Vidéos :  À venir

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